Comment se porte le marché de l’immobilier en Gironde ?
Le marché immobilier se porte plutôt bien d’après notre directeur des ventes : “C’est un marché solide, même s’il y a une potentielle baisse des prix. Depuis le mois de septembre 2022, le marché est un peu moins dynamique avec une baisse de 1% sur les 8 premiers mois de l’année : nous recevons moins d’appels, les prix des logements sont en baisse.”
En 2021 le nombre de transactions s’élevait à 1 100 000. On peut dire que le marché, en volume, se porte bien. Et l’offre est en légère augmentation : “le volume de l’offre est actuellement à +0,18%”.
Comment se situe l’offre et la demande au niveau de la vente de biens immobiliers ?
D’après Frédéric Simon, il y a eu une baisse de la demande dans le secteur : “cette baisse est due à la guerre en Ukraine, la confiance des ménages a baissé, les taux d’intérêts ont augmenté, le pouvoir d’achat des candidats a baissé.”
Pour la partie location, l’augmentation du coût de l’énergie ainsi que l’encadrement des loyers freine les investisseurs locatifs. Également, les nouvelles dispositions concernant le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui entreront en vigueur au mois de janvier 2023, inquiètent les propriétaires.
Le prix au m² à Bordeaux, Arcachon et Lacanau
À Bordeaux, comptez en moyenne 5 090 € pour une maison et 4 680 € pour un appartement (source : FNAIM). Il y a eu une augmentation de 5%. Cette hausse des prix s’explique en partie par la construction d’une ligne à grande vitesse, reliant Bordeaux à la capitale en 2h10 (temps de trajet le plus rapide).
À Arcachon, les prix grimpent, pour une moyenne de 6900 € le mètre carré. Cette hausse des prix de +4% s’explique par une augmentation de 2,47%
Les prix à Lacanau sont plus abordables : 4 681 € le mètre carré, avec une hausse des prix de 1,6%. Cette station balnéaire est de plus en plus recherchée depuis l’effet Covid, pour sa qualité de vie. Il y a des opportunités à saisir au niveau des terrains et des maisons.
Dans son ensemble, les stations balnéaires de la région Aquitaine ont vu leurs prix augmenter de presque 10%. Mais attention, l’offre commence à se raréfier, surtout pour les résidences principales.
Dans quel quartier investir à Bordeaux ?
“Cela est difficile à dire car, dans son ensemble, Bordeaux est une ville attractive”. Pour un investisseur, Frédéric vous conseille les quartiers Saint-Seurin, Gambetta et l’hyper centre. Vous aurez l’opportunité de trouver des locataires à l’année comme des locataires saisonniers. C’est un avantage aussi lorsqu’on est propriétaire et que l’on veut louer sa résidence principale une partie de l’année. À noter que “ce sont des secteurs chers mais les logements ne vont pas perdre de leur valeur”, d’après le directeur des ventes d’Immo de France Aquitaine. Du côté de la Rive Droite, les prix sont plus faibles, comme Bastide. Ce secteur serait plus adapté pour les ménages moyens.
Les ville(s)/commune(s) les plus rentable(s) pour investir en Aquitaine
Avec l’encadrement des loyers, le taux de rentabilité est devenu plus faible à Bordeaux. Il est donc recommandé d’investir en périphérie de la ville ou bien d’éviter les investissements de petites surfaces en centre-ville.
Pour l’investissement locatif, les communes de Pessac, Mérignac et Le Bouscat sont devenues plus intéressantes. On a également pu remarquer une légère baisse de logement depuis le début de l’année 2022. Les prix restent stables mais cela n’empêche pas au marché de l’immobilier de rester dynamique.
À quoi s’attendre pour 2023 ?
En 2022, le marché était dit “très orienté vendeur”. Il y avait peu d'offre comparée au nombre d’acquéreurs. L’année dernière aura aussi été marquée par l’engouement des stations balnéaires : “Pour 2023, les acquéreurs seront en position de force car ils auront plus de choix” nous dit Frédéric Simon. “Nous sommes assez serein pour l’année à venir : même s’il y aura une baisse du volume de transaction, ce sera une légère baisse”.
Cela dit, avec les nouvelles restrictions énergétiques, qui sont mises en place depuis ce mois de janvier, les vendeurs pourraient être réticents à l’idée d’entamer des travaux de rénovation pour leur logement.
Frédéric Simon se veut rassurant : “Nous devons accompagner nos clients dans leur rénovation énergétique en nous adaptant à leur demande”. Et pour cela, le directeur des ventes chez Immo de France Aquitaine, à l’ambition de former ses collaborateurs à conseiller au mieux leurs clients “qui veulent savoir s’il est plus intéressant de vendre leur bien avant ou après rénovation”.
Ces nouvelles restrictions, au niveau énergétique, peuvent avoir un impact sur l’offre et la demande pour 2023. Il est possible que les français rencontrent des difficultés à se loger.
Néanmoins, Frédéric Simon reste optimiste en nous donnant le mot de la fin : “nous restons confiant pour cette année 2023”.