La ville de Bordeaux connaît un fort succès depuis les travaux de rénovation sur les quais, l’arrivée de la ligne à grande vitesse reliant Paris-Bordeaux ou encore la mise en place du tramway. Bordeaux devient la province la plus attractive de France. L’agence immobilière IMMO de France Gironde dresse le bilan de l’année 2023.
Comment se comportent l’offre et la demande ?
Le marché immobilier a connu un léger revirement depuis un an et demi. Frédéric Simon, directeur des ventes, constate qu’il y a eu “une augmentation du volume de l’offre et une raréfaction de la demande”.
Comment se positionnent les prix sur les derniers mois ?
De manière générale, les prix ont une tendance à la baisse sur les derniers mois.
Ce contexte s’explique par plusieurs facteurs : un contexte économique difficile, l’inflation, la crise économique, l’augmentation des taux d’intérêt, la dévalorisation des logements qui ont un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) faible et une interdiction de mise en location pour certains appartements qui sont à hautes déperditions thermiques.
“Sur le premier semestre, nous constatons une stagnation sur certains secteurs, voire une légère baisse. Ce constat s’est intensifié sur le dernier trimestre 2023 où nous voyons que la baisse des prix s’accélère.”
Avec l’arrivée du permis de louer et l’encadrement des loyers, la ville bordelaise souhaite lutter contre l’insalubrité et la spéculation autour des loyers.
Pour ce qui concerne le permis de louer, il est effectif depuis le 1ᵉʳ janvier 2022 et touche les locations de logements en résidence principale dans les secteurs Victoire, La Bastide et Belcier.
L’encadrement des loyers est entré en vigueur à partir du 15 juillet 2022 et s’adresse aux locations nues ou meublées ainsi que les baux mobilités.
Ces mesures sont positives ont pour but d'aider les personnes à mieux se loger. Mais en combinant ces mesures, l’offre locative se raréfie. Cela pousse les investisseurs à s’orienter vers d’autres secteurs où les prix de l’immobilier sont moins élevés et où les loyers ne sont pas encadrés.
Quels sont les facteurs qui ont contribué au ralentissement de l’immobilier ?
Dans le secteur de l’immobilier, on retrouve deux grands types de marché. D’un côté, nous avons le marché de la résidence principale et de l’autre, le marché de l’investissement locatif.
Pour le marché de la résidence principale, les facteurs qui ont contribué à son ralentissement sont l’augmentation du taux d’intérêt et les difficultés pour obtenir un crédit. Ces deux causes freinent les jeunes ménages dans l’acquisition de leur premier bien.
L’investissement locatif est principalement destiné à “se constituer un fonds de retraite, à la création d’un patrimoine, et ce, tout en offrant une opportunité d’investissement accessible”. Aujourd’hui, “le marché locatif sur Bordeaux n’est pas à l’arrêt, mais il a connu un ralentissement significatif”. Ce ralentissement provient “de l’encadrement des loyers, de l’influence du DPE et des travaux de rénovation énergétique”.
Il faut souligner que même si le marché des résidences principales connaît un ralentissement, les Français “chercheront toujours à devenir propriétaire d’un logement”.
Selon vous, depuis quand le marché de l’immobilier connaît-il une période de ralentissement ?
“Il y a 2 ans, quand l’accès au crédit était beaucoup plus facile, il nous arrivait d’avoir plusieurs offres d’achat sur un même logement”.
“Depuis un an et demi, le marché de l’immobilier a ralenti. Cependant, au sein d’Immo de France, nous avons réussi à maintenir un chiffre d’affaires constant et le même que l’année dernière. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de lots administrés dont nous sommes le syndic, ce qui nous génère des opportunités”.
Est-ce qu’il y a des quartiers plus impactés que d’autres ?
“Ce n’est pas vraiment une question de quartier, mais plutôt une question de parc. Celui des logements dits ‘passoires énergétiques’ notamment, le plus touché. On constate qu’il y a un allongement des délais de ventes et une baisse des prix. Les personnes ne veulent plus acheter un logement ayant une haute déperdition thermique puisqu’ils vont devoir réaliser des travaux de rénovation énergétique par la suite ”.
Le constat est là, “il est plus difficile de vendre un appartement qui n’a pas été entretenu depuis quelques années et qui dispose d’une note DPE entre E et G que de vendre un appartement bien noté”.
La question du diagnostic énergétique prend de plus en plus d’ampleur dans le secteur de l’immobilier. Frédéric Simon en témoigne, “sur les principaux sites immobiliers actuels, vous pouvez inclure dans vos critères de recherche les notes en DPE. Cela n’existait pas, il y a 2 ans. Aujourd’hui, on voit un véritable changement, c’est devenu un des critères principaux dans l’acquisition, d’autant plus que cela influence directement les banques sur le montant du prêt qu’ils vont vous accorder”.
Quelles sont les perspectives sur les années à venir ?
“La sortie de crise va être lente et progressive. Nous sommes dans une ville attractive et qui est bien positionnée. Nous avons un beau patrimoine immobilier avec des gens qui investissent dans la pierre en tant que valeur refuge”.
“Il y aura toujours un marché, car la population voudra toujours être propriétaire de chez elle. Nous serons toujours là pour accompagner les gens dans leur souhait d’acquisition et dans leur projet”.
Située à Bordeaux et compétente dans toute la région, votre agence immobilière IMMO de France Gironde vous propose ses services dans la transaction immobilière et la location.
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